Dieu existe, ils l'ont rencontré !

Marc Dillard

01 avril 2022

Marc

En révolte contre la société, Marc voudra vivre sans contrainte ni autorité. Cette vie sans foi ni loi le conduira au désespoir. Pris de remord, il fait demi-tour et va rencontrer l'amour du Père Éternel "

 

témoignage vidéo à Annecy

Je suis né comme pas mal de petits Français dans une famille catholique. J'ai été baptisé bébé, j'ai suivi le catéchisme et fais mes communions. Je pratiquais sans trop me poser de questions, sans comprendre pourquoi je méritais d'aller au paradis parce que j'étais baptisé alors que ma petite copine irait en enfer simplement parce que ses parents ne pratiquaient pas. Bien que j'aie eu de bons parents qui m'ont donné une bonne éducation, et que je n'aie manqué de rien, j'ai été un enfant difficile, faisant pas mal de bêtises, et donnant du fil à retordre à certains de mes professeurs.


Je pratiquais ma religion non par conviction mais par obligation. Dieu ressemblait pour moi à un grand-père avec une longue barbe blanche, très sévère et très lointain. A l'époque on nous parlait de péchés véniels et de péchés mortels, et manquer la messe était un péché mortel. Ayant oublié par inadvertance une messe, j'en ai conclu que je n'avais plus rien à perdre et j'ai abandonné toute pratique religieuse. J'ai apprécié dans un premier temps cette libération du carcan religieux qui me gâchait la vie.


Interdit d'interdire


J'ai grandi sans plus me préoccuper ni de Dieu, ni de la religion, aspirant comme tout le monde à être heureux. J'avais 16 ans en mai 1968 et j'ai cru pendant un temps avec beaucoup d'autres qu'on allait pouvoir vivre heureux dans un monde différent, un monde où il serait interdit d'interdire et où l'on pourrait vraiment se parler. Mais bien vite la société du Métro-Boulot-Dodo a repris le dessus et comme le chante Claude Nougaro, chacun est rentré chez son automobile. J'avais 16 ans et aucune envie d'intégrer cette société dont je ne comprenais ni le pourquoi ni le comment. Après mon bac je me suis inscrit par hasard à l'université de sciences sans savoir où ces études allaient me mener.

A cette époque je suis tombé follement amoureux d'une jeune fille et j'ai cru là avoir trouvé le sens de ma vie. Pour elle, je laissais mes études, je volais dans les supermarchés et je mentais à tout mon entourage. Au bout de deux ans, cette fille m'a laissé tomber et j'ai sombré dans une grave dépression nerveuse où le suicide apparaissait comme une délivrance.


Remise en question


Quelques amis m'ont aidé à ce moment-là et j'ai remis ma vie en question. Cette fille t'a trahi, me disais-je ,mais toi quand tu voles et tu mens, tu trompes les autres. J'ai compris que dans cette histoire j'avais récolté ce que j'avais semé. J'ai donc décidé de changer, d'arrêter de voler et de mentir et de mener une vie en accord avec ma conscience. J'ai alors commencé à remonter la pente. Je refusais toujours de m'intégrer dans la société et décidais de créer un refuge de montagne en Auvergne pour mener une vie différente. Ce projet m'a motivé et j'ai commencé à mettre de l'argent de côté pour ce but. A l'époque je donnais des cours particuliers, ce qui n'était pas suffisant pour gagner beaucoup d'argent. J'ai passé un concours qui m'a permis d'entrer dans une formation rémunérée de professeur.


mariage


Dans ce centre de formation, j'ai immédiatement rencontré celle qui allait devenir ma femme. Son visage rayonnait ,elle avait quelque chose que les autres n'avaient pas. Je me suis dit que c'était le genre de personne sérieuse avec qui on pourrait envisager de faire sa vie. Assez rapidement on s'est marié à l'église, pour lui faire plaisir. J'ai alors demandé, sans provocation de ma part, au curé s'il croyait en Dieu. Il a mis assez longtemps à me répondre, j'en ai conclu qu'il était comme moi, qu'il cherchait.


Ma femme lisait des livres de prières, moi cela ne m'intéressait pas. Je pensais qu'on pouvait changer le monde avec ses actes, pas avec ses prières. Les prières, c'était réservé aux gens simples et faibles. Ma façon à moi de changer le monde c'était de partir habiter dans la montagne et de vivre à l'écart. Mais je savais au fond de moi-même que c'était une fuite. Un film m'a ouvert les yeux. Ce film « Comme les anges déchus de la planète St Michel » raconte le profond désespoir des jeunes marginaux qui vivent de rapines et de drogues attendant la mort. Après avoir vu ce film, je me suis dit : j'ai une femme, 2 enfants, un métier mais au bout du compte je suis aussi désespéré que ces gens là. Je n'ai toujours pas trouvé le sens de ma vie. J 'étais professeur dans un collège chargé d'enseigner des élèves pour les faire intégrer une société que je méprisais. J'étais profondément mal à l'aise.


Rencontre avec Jésus


C'est alors que j'ai fait la connaissance d'une collègue qui nous a raconté qu'elle avait rencontré Jésus et que depuis sa vie n'étais plus la même. Par son intermédiaire j'ai écouté sur une K7 le témoignage d'un prêtre, Jean Marie Riou, qui racontait comment il aidait les jeunes drogués et les jeunes délinquants ,mais il avouait son impuissance à les aider. Il disait : j'invite ces jeunes le week-end , on fait des choses ensemble, mais ensuite ils retrouvent leur drogue et leur délinquance. Dans l'évangile on voit que les gens étaient changés après leur rencontre avec Jésus. Est-ce-que moi, curé, je vis vraiment l'évangile ? L'interrogation de ce curé a produit en moi un déclic. Si ce curé qui donne sa vie pour ces jeunes ne vit pas l'évangile, alors moi je n'ai rien compris. Car malgré mes écarts de jeunesse,je me croyais chrétien quelque part. J'ai compris alors qu'être chrétien, ce n'était pas adhérer à une doctrine ou à une croyance, mais qu'il fallait que je rencontre une personne : Jésus. Ma collègue nous a invité avec ma femme dans un groupe de prière où les gens priaient spontanément.
Ma femme s'est trouvée tout de suite à l'aise, car elle aussi avait personnellement fait cette expérience de rencontre avec Jésus. C'est ce qui expliquait son rayonnement. Ces gens étaient simples, sans prétention et chaleureux. Un soir, dans une de ces réunions, j'ai demandé à Dieu de se révéler à moi. Je n'ai pas eu de vision ,mais petit à petit Jésus s'est révélé à moi. J'ai su alors qu'il était ressuscité et entré dans ma vie. J'ai ressenti sa présence à mes côtés ,j'ai constaté qu'il répondait à mes prières et sa parole dans la bible est devenue claire et cohérente : j'avais rencontré Jésus. Depuis 20 ans maintenant je vis avec lui, il me soutient dans mes épreuves, la mort ne me fait pas peur, je sais que ce sera pour moi juste le passage dans une éternité de bonheur


« Car Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle »(Jn 3,16)

 

 

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Mots clés : le bonheur, Jésus, catholique, conversion, mai 1968