Dieu existe, ils l'ont rencontré !

Le repos de Dieu

29 juin 2022

Marc

Aujourd’hui, nous allons parler du repos, quelques jours avant les vacances peut-être, mais surtout parce que nous vivons une période anxiogène et nous sommes invités à vivre par la foi, sans crainte du lendemain et en faisant confiance en la bonté de Dieu pour nous. 
 
Que nous dit la Parole ?
 
Elle est très claire et nous lisons un premier texte dans Hébreux 4.9 : « Il y a un repos de sabbat réservé pour le peuple de Dieu ». Il y a donc un repos que le Seigneur nous donne. Prenons le temps de méditer et de prendre la mesure de cette parole. 
 
Nous pourrions croire que ce repos est le repos éternel que Dieu nous donnera lorsque nous serons avec Lui dans le paradis, mais le texte continue en disant : « Efforçons-nous d’entrer dans ce repos afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance ».
 
L’exemple est celui des Israélites qui ne sont pas entrés dans le pays promis, il s’agit donc de quelque chose qui s’est déjà passé. Et nous sommes appelés à le vivre maintenant. 
Trois questions dans ce verset :
 
-Qu’est-ce que le repos ?
-Qui fait partie du peuple pour recevoir ce repos réservé ?  
-Que signifie réellement le sabbat pour nous aujourd’hui ? 
 
Quelle est la première mention du repos dans la Parole ?  
 
Dans Genèse 2.2, il nous est dit : « Dieu acheva au septième jour son œuvre qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. Nous voyons là que cette notion de repos est apparue très tôt dans la Parole, dès le commencement de l’histoire de la terre et du monde. C’est donc une notion particulièrement importante car cela fait partie de ce que Dieu met en place dès le début dans son projet pour l’homme. Il est important de noter aussi que ce repos est apparu avant la chute. Dieu avait créé le monde, il l’avait confié à l’homme qui devait en prendre soin. Dieu avait créé une harmonie qui était belle et qui avait la vie en elle-même.  
 
Que signifie que Dieu se reposa ? 
 
Le verset suivant répète le précédent en insistant sur le septième jour : « Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toutes ses œuvres qu’il avait créé en la faisant ». Il nous est dit que Dieu travaille six jours, puis Il se repose le septième jour. Cela nous montre, à la fois l’importance de travailler, mais aussi l’importance de prendre du repos. Le repos de Dieu n’est pas comme nous le considérons parfois, il ne s’agit pas de ne rien faire, mais il s’agit d’attendre que l’action de Dieu accomplisse son effet. Dieu a agi, il a donné une mission à l’homme qui agit à son tour, mais l’homme est appelé à prendre lui aussi du repos, en comptant sur l’œuvre que Dieu accomplit, car l’homme n’agit pas indépendamment de Dieu. 
 
Quel est le cinquième commandement ? 
 
Les premiers commandements nous parlent de notre relation avec Dieu :
Je suis l’Éternel
Pas d’autre dieu
Pas d’image taillée
Ne pas prendre le nom de l’Éternel en vain
 
Les commandements suivants nous parlent maintenant de la façon dont nous devons nous comporter dans nos relations avec les autres, mais le cinquième est comme une transition qui nous dit : « Observe le jour du repos, pour le sanctifier, comme l’Éternel, ton Dieu te l’a ordonné. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour de repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l’étranger qui est dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi. Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Égypte, et que l’Éternel, ton Dieu, t’en a fait sortir à main forte et à bras étendu : c’est pourquoi l’Éternel, ton Dieu t’a ordonné d’observer le jour du sabbat  Exode 20.8-13
 
Le jour du sabbat est devenu un élément essentiel de la religion juive, et cela encore aujourd’hui en Israël. Mais nous connaissons toutes les polémiques de Jésus avec les Pharisiens. Ainsi dans Luc 6.5 Jésus a dit aux Pharisiens qui l’accusaient de ne pas respecter le sabbat : « Le Fils de l’homme est maître même du sabbat ». 
 
Que signifie pour Jésus le sabbat ? 
 
Pour Jésus, le sabbat avait cette signification, mais il ne s’agissait pas de prendre un jour sans faire le moindre travail. C’est ce que vivent les juifs encore aujourd’hui, mais nous voyons que parfois cela pose bien des problèmes, avec des situations parfois insensées.  
 
Lisons Luc 13.10-16 : « Jésus enseignait dans une des synagogues, le jour du sabbat. Il y avait là une femme possédée d’un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était courbée et ne pouvait aucunement se redresser. Lorsqu’il la vit, Jésus lui adressa la parole, et lui dit : femme, tu es délivrée de ton infirmité. Et il lui imposa les mains. A cet instant, elle se redressa et glorifia Dieu. Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus avait opéré cette guérison le jour du sabbat, dit à la foule : il y a six jours pour travailler, venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. Hypocrites ! lui répondit le Seigneur, est ce que chacun de vous, le jour de sabbat, ne détache pas de la crèche son bœuf ou son âne, pour le mener à boire ? Et cette femme, qui est une file d’Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit an, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaine le jour du sabbat ? ». 
 
Pour Jésus, le sabbat signifit donner du repos à ceux qui n’e n’ont pas, car ils vivent sous une oppression de l’ennemi. Jésus a donné une nouvelle compréhension de ce sabbat, en guérissant ceux qui étaient malades le jour du sabbat et les délivrant du pouvoir de l’ennemi : « Cette femme, qui est une fille d’Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaine le jour du sabbat ?» Luc 13.16. Jésus n’a pas hésité en voyant cette femme courbée de la guérir de cette infirmité, car il y voyait là une œuvre de l’ennemi et cela lui était insupportable. Comme tout juif pieux, Jésus respectait le sabbat, mais pour Lui, le véritable sabbat signifiait entrer dans le repos de Dieu en étant délivré de l’ennemi. Lorsqu’une personne était malade, elle n’était pas dans le repos de Dieu. Il pouvait donc sans hésitation guérir cette personne.   
 
A quelle autre occasion Dieu a-t-il parlé au peuple de repos ?  
 
  Dieu a parlé de repos au peuple d’Israël lorsqu’il a fallu entrer dans le pays promis. L’histoire du peuple d’Israël qui quitte l’Égypte est une merveilleuse illustration de ce que Dieu veut faire pour nous personnellement, mais aussi pour tout membre de l’église. Elle a donc beaucoup à nous apprendre.
 
 Exode 3.7-8 nous dit : « J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel ».
Dieu a vu la souffrance du peuple en Égypte, comme Jésus a vu la souffrance de cette femme qui était courbée. Le désir de Dieu est donc de nous délivrer de la main de nos ennemis et de nous faire entrer dans un pays de repos. 
 
Dieu a dit à Moïse : « L’Éternel répondit : Je marcherai moi-même avec toi et je te donnerai du repos » Exode 33.14.
Dieu dit cela à Moïse après l’épisode du veau d’or, lorsque le peuple repart pour traverser le désert. Dieu accepte d’accompagner Moïse et le peuple et de les conduire dans un lieu de repos.  
Dieu et le peuple : « Ils partirent de la montagne de l’Éternel, et marchèrent trois jours ; l’arche de l’alliance de l’Éternel partit devant eux, et fit une marche de trois jours, pour leur chercher un lieu de repos » Nombres 10.33. 
 
Dieu dit à certaines tribus qui décidèrent de s’installer à l’est du Jourdain : « Vous marcherez en armes devant les enfants d’Israël…jusqu’à ce que l’Éternel ait accordé du repos à vos frères comme à vous » Deutéronome 3.20. 
 
Dans Deutéronome 28-65, l’une des malédictions que le peuple pourrait vivre s’il se détourne de Dieu est de ne pas avoir un lieu de repos : « Parmi ces nations, tu ne seras pas tranquille et tu n’auras pas un lieu de repos pour la plante de tes pieds » Deutéronome 28.65. 
Après la conquête par Josué, il nous est dit que le pays fut en repos : « Le pays fut dès lors en repos et sans guerre » Josué 14.15. Le repos signifie donc une absence de guerre, face aux ennemis.  
 
Dieu a dit à Josué : « L’Éternel leur accorda un lieu de repos tout alentour, comme Il avait juré à leur pères ; aucun ennemi ne peut leur résister, et l’Éternel les livra entre leurs mains » Josué 21.44. Dieu a vaincu l’ennemi et Il a permis au peuple de trouver le repos. Le désir de Dieu est de donner à son peuple un repos, c’est-à-dire un état où l’ennemi n’a plus de prise sur nous. Mais pour vivre cet état il y a une condition : comme nous l’avons vu dans le verset de Deutéronome 28, si le peuple est infidèle, le repos disparait et nous sommes de nouveau à la merci de notre ennemi. C’est toute l’expérience du peuple d’Israël avec cette succession de rois fidèles et de rois infidèles. 
 
Salomon l’avait bien compris lui aussi : il savait que Dieu avait donné, en particulier par la vie de David un lieu de repos pour le peuple. 1 Rois 8.56 nous dit : « Béni soit l’Éternel, qui a donné du repos à son peuple d’Israël selon toutes ses promesses ! De toutes les bonnes paroles qu’Il avait annoncé par Moïse, son serviteur, aucune n’est restée sans effet ». Salomon a fait remonter la bénédiction du peuple à Moïse et à la libération du peuple de l’esclavage de l’Égypte. 
 
Les prophètes ont exprimé aussi cela, en particulier Esaïe 14.3-7 : « Quand l’Éternel t’aura donné du repos, après tes fatigues et tes agitations, et après la dure servitude qui te fut imposée, alors tu prononceras ce chant sur le roi de Babylone, et tu diras : Et quoi, le tyran n’est plus ! l’oppression a cessé ! L’Éternel a brisé le bâton des méchants, et la verge des dominateurs. Celui qui dans sa fureur frappait les peuples, par des coups sans relâche, celui qui dans sa colère subjuguait les nations, est poursuivi sans management. Toute la terre jouit du repos et de la paix, on éclate en chants d’allégresse ». Nous voyons là que le repos est donné lorsque notre ennemi est vaincu et que nous sommes sous la protection de Dieu.  
 
David avait reçu une promesse de la part de Dieu : « Voici, il te naîtra un fils, qui sera un homme de repos, et à qui je donnerai du repos en le délivrant de tous ses ennemis » 1 Chroniques 22.9.
 
Qui est ce fils qui sera un homme de repos ? 
 
Bien sûr, nous pouvons dire que cet homme est Salomon, qui effectivement a bâti le temple et donner du repos et de la prospérité au peuple d’Israël. 
 
Mais qui voyons-nous au-delà de Salomon ? 
 
Au-delà de Salomon, nous voyons Jésus, le fils de David qui nous donne le véritable repos. Il nous le dit lui-même dans Matthieu 11.28 : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger ». Jésus nous parle de son joug, un joug léger, mais quand même un joug. 
 
Le joug de Jésus est-il facile ? 
 
Nous aimons ce texte qui qui nous parle d’un joug facile. Mais cela reste un joug, c’est-à-dire que nous avons des choix à faire, des décisions à prendre, des actes à réaliser. Jésus le dit « Recevez mes instructions ». Lorsque nous nous mettons sur le joug de Jésus, il est avec nous et c’est lui qui nous fait avancer en faisant le travail le plus difficile. 
 
Que signifie pour nous que nous prenons le joug de Jésus ? 
 
Mais surtout, cela signifie aussi que nous quittons le joug de l’ennemi pour recevoir le joug de Jésus. Jésus a vaincu Satan à la croix comme nous le dit Colossiens 2.13-15, et nous entrons dans une nouvelle économie, nous recevons le repos que Dieu promet à ceux qui lui obéissent. Recevoir le joug de Jésus, conformer notre vie à ce qu’ll nous demande. Nous entrons alors dans le repos de Dieu.  
 
Que signifie pour nous le sabbat ? 
 
Nous pouvons dire qu’il ne s’agit pas, pour nous, convertis du XXI siècle, de respecter d’une façon formelle un jour de la semaine où ne travaillons pas. Nous ne sommes plus sous la loi. Mais Dieu nous donne du repos, car nous sommes sûrs de sa victoire. L’ennemi a été vaincu par Jésus-Christ à la croix, et il n’a plus influence sur nous, même s’il essaie de nous troubler. Le véritable repos est de faire confiance à Dieu pour l’avenir et pour les circonstances que nous connaissons. Dieu agit avec le temps, Il est le maitre du temps, Il choisit toujours le temps de l’accomplissement en fonction de sa volonté parfaite. 
 
En prenant une journée de repos, l’homme montre sa confiance en Dieu, pour sortir de ce que certains appellent la tyrannie du travail. En s’arrêtant, même si le travail appelle, nous montrons que nous faisons confiance à Dieu pour répondre à nos besoins et aussi pour nous donner la force dont nous avons besoin pour accomplir les tâches que Dieu nous confie. 
 
Que nous dit Hébreux 4.9-11 ? 
 
 « Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu. Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres comme Dieu s’est reposé des siennes. Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance ».
 
Dieu nous annonce une nouvelle excellente qui peut changer notre vie. Il nous accorde le repos dans la mesure où nous acceptons de recevoir ses instructions et de les mettre en pratique. Même si les épreuves, les tentations, la persécution sont là, nous ne sommes plus dans la crainte, car l’ennemi est vaincu dans notre vie et il le sera dans le monde lors du retour de Christ. 
 
Quelle est l’œuvre de Dieu ? 
 
L’œuvre de Dieu est de nous libérer de l’emprise du mal, comme le peuple d’Israël a été libéré de la servitude en Égypte, comme ce peuple a pu conquérir Canaan pour trouver le repos face aux populations locales, comme les rois comme David et Salomon ont pu construire un royaume fort, comme les rois fidèles qui ont suivi ont pu gouter une liberté face aux grandes puissances de l’époque. 
 
Comment goûterons-nous le repos de Dieu ? 
 
Nous goûtons le repos de Dieu en conformant nos vies à ce qu’Il nous demande et en le laissant nous libérer de tout ce qui nous entrave, en surtout de l’action de l’ennemi dans nos vies. 
 
Conclusion : Dans Galates 5.19-23, nous trouvons une description des œuvres de la chair et des fruits de l’Esprit. 
Les fruits de l’Esprit ne peuvent être vécus que lorsque nous sommes dans le repos (amour, joie, paix, patience, bonté, douceur, maitrise de soi) contrairement aux œuvres de la chair qui montrent un cœur tourmenté (inimitiés, querelles, jalousies, animosités, disputes, divisions). 
 
Recevons le repos de Dieu en prenant le joug de Jésus, ce qui nous libèrera de l’œuvre de l’ennemi dans nos vies. Ainsi, nous vivrons une vie riche de la présence et du repos de Dieu. 
 
Soyez bénis
Samuel
 

Classé dans : Vie chrétienne

Mots clés : repos